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Philosophale
15 avril 2009

A quelques kilomètres de là, au SRPJ, le

A quelques kilomètres de là, au SRPJ, le directeur de brigade était sur des chardons ardents. Il venait de passer vingt cinq minutes au téléphone avec son supérieur ,pour couvrir un de ses hommes qui s’était un peu emballé au cours d’un interrogatoire; encore que le terme « emballé » soit un peu faible, le suspect avait les lèvres tuméfiées et un magnifique œil au beurre noir.
Il soupira et renversa la tête contre le dossier de son fauteuil, les yeux fermés il essaya de se détendre quelque secondes, il jeta un coup d’œil par la fenêtre de son bureau, le soleil se levait déjà…Puis bon gré, mal gré, il se redressa, prit le téléphone et composa le un, indicatif du bureau de sa secrétaire.

  • Sophie, essayez de joindre l’inspecteur Da Silva et dites lui de venir dans mon bureau, c’est urgent.
  • Je lui préciserai, Monsieur, lui répondit une voix douce, mais vous savez bien qu’il ne fait que ce qu’il veut.
  • Je sais, je sais, consentit le directeur agacé mais insistez quand même, il faut que je le vois au plus vite.
  • Très bien,Monsieur,déclara Sophie.

II coupa la communication et décida de se préparer un bon café en attendant l’ouragan.Il finissait sa deuxième cigarette, quand la porte de son bureau s’ouvrit avec fracas,

  • Vous avez demandé à me voir? interrogea le nouveau venu d’un ton quelque peu excédé.                

Il était grand,blond ,les cheveux en bataille ,des yeux gris fatigués malgré son jeune âge et une barbe de plusieurs jours ombraient ses joues.

  • Asseyez vous, Da Silva, lui ordonna son supérieur assez sèchement,vous faites encore les choux gras de la presse ,reprit il en lui lançant le quotidien sur les genoux, vous êtes content de vous ,je suppose?

Celui-ci le prit nonchalamment y  jeta un rapide coup d’œil, esquissa un sourire plutôt ironique en lisant le titre de l’article en question ,et le déposa sur le bureau sans autre forme de commentaire.

  •   Dites moi, Da Silva si c’est comme cela, lui demanda t il en pointant du doigt une photo du prévenu en assez piteux état, que vous interrogez tous les suspects? Non, parce que si c’est le cas vous n’avez pas choisi la bonne carrière ,nous ne sommes pas une organisation mafieuse !Vous ne pouvez pas continuer à observer vos propres règles , ce n’est pas notre code de conduite. Vous faites partie d’une police d’élite, montrez vous en digne..

Il fit une pause ,le regarda droit dans les yeux.

  • J’espère que vous vous rendez compte  de la situation dans laquelle vous me mettez, j’ai des comptes à rendre, moi! On me demande en haut lieu de prendre une sanction!
  • Je suis désolé ,Monsieur, je vais essayer de me faire discret pendant quelques temps..
  • Pfff! Comme si vous le pouviez! Approchez, David, poursuivit le directeur plus bas, je sais que vous traversez une mauvaise passe ,j’ai appris pour votre femme ,mais vous avez la garde de votre fils, alors ne foutez pas tout en l’air, reprenez vous, bon sang !Je couvre vos arrières cette fois encore ,mais si vous refaites un écart je serai obligé de vous suspendre ,c’est clair?
  • Limpide ,Monsieur.

Il se leva ,lui signifiant ainsi son congé,

  • Rentrez chez vous, Da Silva ,je ne veux pas vous voir avant Mardi dans les bureaux ,compris?
  • Très bien, Monsieur .
  • Profitez en pour passez un peu de temps avec votre fils..
  • Merci ,Monsieur.

En sortant du bureau de son chef de brigade, David se sentit coupable de lui causer autant d’ennuis, cet homme était son mentor ,il l’avait rencontré à l’école de police ,il y était instructeur à l’époque.
Il atteignait le hall d’entrée quand il entendit,

  • Hé ,Da Silva, attends moi!

Il se retourna et reconnut Laurent Dillis, son partenaire, aussi brun que David était blond ,ils étaient les exacts opposés, tant sur le plan physique que dans leurs personnalités respectives.
Laurent était toujours celui qui tentait de désamorcer la situation avec tact et diplomatie.

  • Alors,  comment ça s’est passé? Venezia t’a suspendu?
  • Non ,il m’a sermonné pendant dix minutes et mis au frais pour quelques jours ,rien de grave.. lui répondit David avec un petit sourire.
  • Tu veux aller prendre un verre avant de rentrer?
  • Non ,merci, je crois que je vais écouter ce bon vieux Robert pour une fois et rentrer m’occuper de mon fils..
  • C’est vrai que ce serait bien la première fois que tu suis ses conseils, constata Laurent en riant ,mais je suis d’accord avec Grincheux sur ce coup, le petit sera heureux de te voir ,et ta mère aussi je pense.. Comment elle s’en sort avec lui?
  • Ils apprennent à se connaître ,ça ne se passe pas trop mal pour le moment, espérons que ça continue..
  • C’est vrai que le petit est assez imprévisible ,pas évident pour elle. .enfin elle a déjà eu un échantillon avec toi, elle doit être prête à toutes le éventualités maintenant! déclara Laurent d’un ton enjoué.
  • Et si on parlait de toi? proposa David avec un sourire sardonique.

Laurent éclata de rire et leva les mains en signe de reddition,

  • Non ,je t’en prie ,ne dis rien à ma femme ,dit il d’un ton faussement suppliant.
  • Je vais y réfléchir…répondit David ,à plus tard, mon frère, je dois vraiment y aller..
  • Je t’appelle si ça bouge ici, promit Laurent.
  • Je te rappelle officiellement que je ne suis pas censé être en service..
  • Je t’appelle, répéta Laurent.
  • Merci ,vieux.

Sur le chemin qui le ramenait chez lui, David pensait aux paroles de Laurent concernant son fils.

Imprévisible, disait il…

C’était un terme bien en dessous de la réalité. A dire vrai, il ne trouvait aucun adjectif pouvant le qualifier. Il était unique en son genre, Alex avait douze ans, et il n’avait jamais prononcé un seul mot. Il ne souffrait pourtant d’aucune déficience.
Quand il eut trois ans, ils l’emmenèrent passer des tests, des dizaines de tests…Selon les docteurs, tout était normal, il n’était ni sourd, ni muet et son cerveau ne présentait aucune lésion; le psy qui travaillait avec eux au SRPJ lui avait demandé de réfléchir et de rechercher ce  qui, dans son enfance, aurait pu créer ce blocage. Il s’était creusé les méninges jour et nuit pour en arriver à cette conclusion: il n’y avait aucune explication rationnelle ou émotionnelle justifiant son refus de communiquer.
C’était une des raisons qui avait poussé sa femme à les quitter tous les deux, elle se sentait responsable de son mutisme, elle en avait même fait une dépression.
Ils étaient seuls à présent, mais loin de les avoir rapprochés, le départ de Chris semblait avoir creusé un fossé entre eux . Alex se plongeait dans ses livres de sciences, lui dans son travail; cela faisait trois jours qu’il n’était pas rentré à la maison, et pour dire vrai, il appréhendait le sermon maternel..
En poussant la porte d’entrée de chez lui, David prit une grand inspiration et vit ses prédictions se réaliser, sa mère l’assaillit de questions et de remarques telles que  « ton père se retournerait dans sa tombe si il savait ce que tu devenu »ou « ton père et moi ne t’avons pas élevé comme ça.. »
Il ne comprenait décidément pas pourquoi sa mère mêlait son père à ses histoires alors qu’il était mort, qu’elle le laisse reposer en paix une bonne fois pour toutes.
Il était arrivé depuis cinq minutes seulement et il sentait déjà les prémices d’une migraine lui martelait le crâne.

  • Je vais me prendre une bière, Maman, fais une pause..

Il traversa le salon pour aller dans la cuisine, où son fils était attablé, en train de lire un bouquin de chimie, comme à son habitude.

  • Salut, mon grand, tout va bien? questionna doucement David en lui ébouriffant les cheveux.

Alex leva la tête et, lui adressa un sourire timide, le fixant de ses grands yeux humides. Son fils communiquait ainsi le plus souvent, il avait un regard étonnement expressif.

  • Ta grand-mère ne te poses pas trop de problèmes? lui demanda David en décapsulant sa bière .

Il esquissa un sourire et eut une moue qui voulait dire « on fait ce qu’on peut »

  • C’est vrai qu’elle un peu fatigante ,confirma son père en levant les yeux vers le ciel comme si il appelait quelqu’un à son secours.
  • Vous préparez une rébellion? interrogea une voix sur le seuil de la cuisine.
  • Non, Maman, .répondit David en riant, vers quelle heure doit venir Nadya?
  • Je dois te dire que je n’aime pas trop cette petite, répondit sa mère d’un ton pincé, je ne comprends même pas pourquoi tu l‘as engagé.
  • Maman! la reprit David exaspéré, elle est très compétente et.. Alex l’aime bien, c’est l’essentiel !C’est lui qui passe son temps à étudier avec elle ,pas toi..

Il n’avait eu d’autre choix que d’engager quelqu’un qui vienne donner des cours à Alex, puisqu’on lui avait fait clairement comprendre qu’on ne voulait plus de lui à l’école.

  • Il est bizarre, il fait peur aux autres enfants, vous comprenez, lui avait dit la directrice d’un ton agacé.
  • De quoi vous me parlez? lui avait répondu David, as t’il été agressif avec les autres?
  • Non, Grand Dieu, jamais! s’exclama la directrice

Elle commençait à transpirer comme si quelque chose la mettait mal à l’aise.

  • Alex a de très bons résultats, et il n’y a apparemment pas de problèmes de discipline ,poursuivit David, pourquoi m’avez-vous fait venir dans ce cas?
  • Ne faites pas l’innocent, Monsieur Da Silva, je vous ai eu comme élève, je sais que vous n‘êtes pas un idiot, faites le lien..
  • Je ne vois toujours pas, Madame.
  • David, écoutez moi, je n’ai absolument rien contre votre fils, vous le savez, n’est-ce pas? C’est un enfant très intelligent; mais il refuse de se plier à certaines règles, et je ne peux pas l’accepter tant qu’il refuse d‘adopter un comportement social, vous comprenez, je n’ai pas le choix.               
  • Il y a autre chose que je voulais vous montrer.

Elle sortit une douzaine de feuilles du tiroir de son bureau, et les lui tendit.

  • Reconnaissez tout de même que ceci est n’est pas représentatif des dessins que font les enfants à douze ans, reprit elle d'une voix mal assurée.

David examina attentivement les pages, il ne comprenait strictement rien à ce qu’il voyait.

  • Alex est passionné de sciences, Christelle lui a offert une bonne douzaine de bouquins, il aura sûrement vu ces symboles dans ses livres ou à la télé, on ne peut pas contrôler tout ce que font les enfants, vous êtes bien placé pour le savoir, Madame Martin.

En effet ,quelques mois plus tôt, David avait arrêté son plus jeune fils, pour dégradation de monuments funéraires, il faisait partie d’un groupuscule néo-nazi depuis quelques années sans que sa mère ne se soit douté de quoi que ce soit, pourtant il vivait toujours chez elle.

  • Je vous conseille de l’emmener faire une thérapie au plus vite, je connais quelqu’un de très compétent, je peux vous recommander à lui si vous voulez, proposa la directrice.
  • C’est très gentil à vous, mais je ne vois pas bien comment un thérapeute pourrait nous aider, conclut David, amer.

Voilà pourquoi il avait été forcé d’engager Nadya, c’était une étudiante en théologie très exubérante mais néanmoins patiente et tolérante avec son fils, et en plus elle cuisinait.. Comble du bonheur pour Alex car sa mère n’était pas ce qu’on pouvait appeler un cordon bleu..
Tout à ses pensées, David n’avait pas entendu le téléphone sonner, il entendit sa mère décrocher et répondre d’un ton sec  « si vous voulez » puis raccrocher un peu brutalement.

  • C’était Nadya, je présume? Questionna David, tu pourrais être un peu plus aimable ,Maman,ajouta-t-il.
  • Fiche moi la paix avec cette fille! Lui répondit sa mère outragée, de toute façon tu pourras te rattraper ,elle vient ce soir..
  • Très bien, tu peux y aller si tu veux, je ne travaille pas jusqu’à Mardi, je vais m’occuper d’Alex…et merci pour tout,ajouta-t-il en lui adressant un sourire.
  • Ça tombe bien, mon amie Annette m’a invité à passer la semaine en thalasso à La Baule, je vais en profiter pour me faire un peu plaisir, dit elle les yeux rêveurs.
  • Tu as raison, profites -en! s’exclama David, en la raccompagnant jusqu’à la porte.
  • Enfin seuls,soupira-t-il sitôt la porte fermée, il regarda son fils qui l’avait suivi dans le hall d’entrée.
  • Que dirais tu d’une petite visite du Louvres, tous les deux entre hommes! Ta grand-mère m’a dit que tu rêvais d’y aller depuis six mois, au moins..

La lueur extatique dans les yeux d’Alex lui tint lieu de réponse.

  • Allez, beau gosse, va chercher ton blouson, il ne fait pas chaud dehors, et si tu te dépêches, on pourra aller manger une petite pizza avant la visite..

Son fils se précipita dans les escaliers, il devait avoir atteint la vitesse de la lumière quand il redescendit, le visage rouge et à bout de souffle, emmitouflé dans une doudoune noire.

  • Bien, p’tit gars, tu as officiellement battu mon record, dit il en lui tapant dans la main, allons y maintenant.. ajouta-t-il en riant.

Ils sortirent tous les deux dans la rue et marchèrent jusqu’à la rame de métro la plus proche.Alex souriait de toutes ses dents, il semblait avoir atteint le paroxysme du bonheur, en le voyant ainsi, David se sentit coupable de ne pas être assez présent pour lui, une simple sortie au musée le rendait si heureux..Il inspira profondément et décida qu’il était temps de faire passer sa famille avant son boulot, quoique ce fut plus facile en théorie que dans la pratique, il n’avait pas d’horaire fixe et ,il lui arrivait de passer plusieurs jours en planque .. Comment concilier les deux? Il allait devoir apprendre, et vite.Ils descendaient tous deux du métro quand il aperçut un visage familier sur le quai,

  • Christelle!

Son ex-femme…..depuis dix jours exactement, se retourna et vint les rejoindre d’un pas résolu.

  • Mon chéri, comme tu me manques! déclara-t-elle en serrant Alex dans ses bras.
  • Tu devrais le lâcher ,Chris ,il va étouffer.. lâcha David, quelque peu ironique.
  • Excuses-moi,mon poussin, lui dit-elle la mine déconfite, alors vous alliez où comme ça? reprit elle s’adressant à David cette fois.
  • Oh. .on va se faire une petite après midi musée pour changer..

Christelle haussa un sourcil, visiblement surprise…

  • Je peux te parler deux petites minutes David..
  • Si tu veux..

Ils s’éloignèrent de quelques pas ..

  • Où tu veux en venir? Tu essaies d’être élu « Meilleur papa de l’année »,peut être?
  • Je ne comprends pas ce que tu veux dire

Mais en fait ,il ne comprenait que trop bien sa rancœur..

  • Tu te moques de moi! Pendant des années tu ne t’es pas occupé de lui, ni de moi d’ailleurs, il n’y en avait que pour ton maudit travail, tu as attendu que l’on  divorce pour assumer ton fils? Combien de fois je t’ai demandé de venir avec nous quand on allait au cinéma ou même chez mes parents? Mais évidemment tu avais toujours une bonne excuse, un criminel à arrêter, un rapport à écrire..
  • Ecoute, Chris, ce n’est vraiment pas le moment ni l’endroit pour en parler.. Bien sûr !Ce n’est jamais le moment avec toi, reprit elle ,furieuse, et c’est pour cette raison précise qu’on en est là aujourd’hui… tu le sais.
  • Christelle, je suis fatigué de me disputer continuellement avec toi, alors laisses tomber d’accord.. Alex veut absolument aller voir le Louvres, tu veux venir avec nous?
  • Non, merci tu sais très bien que j’ai horreur de ça.
  • Tu crois que je prends mon pied avec de vieux tableaux poussiéreux ? Non ,si j’y vais c’est pour lui faire plaisir ,tu aurais vu la tête qu’il a fait quand je lui ai dit où on allait..
  • C’est sûr qu’il peut compter sur les doigts d’une main les journées qu’il a passé avec son père, rétorqua Christelle d’un ton acerbe.
  • Ok, match nul, il vaut mieux qu’on en reste là, je pense que tu as des choses à faire, et nous aussi, ça tombe très bien, alors je te dis à Samedi prochain, déclara David glacial.
  • Je passerais le prendre en fin de matinée.
  • Comme tu veux..

Sur ce ,il lui tourna le dos, et retourna auprès de son fils qui l’attendait sagement prés des escaliers.

  • Viens ,mon grand, on y va, dit David en lui prenant la main.

Chapitre II La visite


Une demi-heure plus tard, ils étaient attablés devant une pizza, Alex mangeait goulûment tandis que David réfléchissait à toutes les erreurs qu’il avait commis avec Christelle, et elles étaient nombreuses. .pas étonnant qu’elle l’ai quitté! Il avait été lâche…quand ils avaient compris tous les deux qu’ Alex avait un problème, il s’était accroché à son travail comme à une bouée ,laissant Chris se débrouiller de tout.
Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, et ça le rendait malade…il détestait avoir tort; pourtant il s’était bel et bien planté sur toute la ligne que ce soit avec sa femme ou avec son fils.
Mais il entendait bien rectifier le tir, à présent; pour Christelle il était trop tard, elle ne lui pardonnerait pas, mais il restait une dernière chance avec Alex…
Finalement c’était plutôt une bonne chose ces quelques jours de mise à pied..
Deux pizzas et quelques kilomètres plus tard, ils arrivaient devant la pyramide du Louvres, ils se mirent tous deux dans la file d’attente, David espérant que ce ne soit pas trop long, il détestait attendre en règle générale, mais bon…
Il regardait le programme des festivités sur le présentoir et se dit que l’après-midi s‘annonçait interminable.

  • département des Antiquités Orientales.
  • département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.

Étrusques ?? Il ne savait même pas ce que ça voulait dire..

  • département des Antiquités Égyptiennes.

Et pour finir l’aire Da Vinci, enfin, lui…au moins, il le connaissait.
Alex trépignait d’impatience quand arriva leur tour, ils s’engagèrent tous deux derrière le guide et les touristes japonais venus en masse.
Il espérait que son fils ne l’entraîne pas ,en plus, à l’exposition de camélias dans les jardins des Tuileries, il n’y survivrait pas, c’est sûr..
« Nous allons tout d’abord commencer par l’histoire du Palais du Louvres.. »
Plus la visite avançait et plus David se disait qu’il ne connaissait pas pire torture que d’écouter cet homme déblatérer sur Alexandre de Macédoine , Toutankhamon ,César et tous leurs congénères..
Cependant, il dût se rendre à l’évidence, il était le seul à être au bord de la crise de nerfs, son fils buvait littéralement les paroles de Mr je-sais-tout à l’instar des autres « pèlerins ».
Ils venaient de passer devant la très célèbre Joconde quand se produisit un évènement extraordinaire pour un musée tel que le Louvres ,connu pour son système de sécurité à tout épreuve ;une sonnerie stridente retentit plongeant les visiteurs dans le chaos.
Monsieur je-sais-tout se tenait la tête entre les mains se demandant sûrement quel odieux individu avait osé profaner ce lieu saint; David était un des seuls affichant un large sourire, à dire vrai il ne croyait pas en sa chance!
Il était délivré de ce cauchemar au bout de seulement deux heures..
Il regarda son fils, son visage exprimait un mélange de déception et de résignation, la sortie musée était finie!
Quelques minutes plus tard, ils étaient de retour devant la pyramide quand le portable de David se mit à sonner.

  • Da Silva, j’écoute..
  • C’est Laurent. .je ne pensais pas avoir à te téléphoner si vite mais tu croiras jamais ce qui se passe!
  • Un casse au Louvres, répondit David, négligemment.
  • Mais comment tu le sais? Tu viens de me gâcher la journée, pour une fois que j’avais un scoop!!
  • Je le sais parce que j’y suis.

A cet instant ,David entendit son coéquipier éclater de rire,

  • Tu te fous de moi! C’est pas sérieux ,toi au Louvres?
  • Arrête un peu, si tu crois que je suis venu pour mon plaisir..
  • Bon, attends moi, je serais là dans dix minutes,Vénézia m’ a demandé de m’en occuper..
  • Ok, mais ramènes moi un paquet de clopes,j’ai oublié les miennes à la maison, et je commence à être un peu à cran..

Et sur ces paroles, David raccrocha un sourire aux lèvres, si il avait pu se douter que cette journée  « culture » allait se terminer comme ça..

pyramide


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