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Philosophale
13 avril 2009

Les archives nationales à l'hôtel Soubise à Paris

archives_nationales
Les archives nationales à l'hôtel Soubise à Paris

Laurent était parti depuis une très longue demi-heure maintenant…
Alex et lui s’était réfugié dans l’entrée du Louvres car, évidemment il s’était mis à pleuvoir!
Il se disait aussi qu’il ne fallait pas quarante minutes pour acheter deux cafés et trois gâteaux, c’était tout à fait Laurent!  « Eh, les gars, je vais chercher du café.. »
Et, il en profitait pour aller voir une de ses maîtresses qui habitait ou travaillait dans le coin.
C’était plus fort que lui, il pouvait pas s’en empêcher.
David décida donc de lui téléphoner pour le rappeler à l’ordre, et aussi parce qu’il avait un peu faim ..
Après deux tentatives infructueuses, il se résigna à laisser un message sur son répondeur, il venait de raccrocher quand il aperçut une grosse berline noire qui venait se garer dans la cour du Musée ,à présent déserté par les touristes.
Il savait à qui appartenait cette voiture, et il avait envie de tuer Laurent pour l’avoir placé dans cette situation. .
Arnaud Mayann sortait de la voiture, les hommes qui l’accompagnaient avaient déjà déployé trois parapluies  pour éviter que le costume Armani de Sa Majesté ne soit mouillé. Mais, à la surprise de David,Mayann les repoussa et s’avança tout seul vers l’entrée.
Une minute plus tard ,il était devant lui, Alex s’était légèrement placé en retrait comme pour observer le nouveau venu,

  • Da Silva, le salua Mayann d’un signe de tête.
  • Monsieur, répondit David quelque peu moqueur.
  • Alors, que se passe t’il? Je prends un avion pour New York à dix sept heures, je n’ai pas de temps à perdre!
  • Rien de grave, si ce n’est que toutes les alarmes du musée se sont mises à sonner en même temps, déclara David avec un large sourire, il se trouve que j’étais là ,par hasard, petite visite éducative ..
  • Où est le conservateur? interrogea Mayann.
  • Je ne sais pas très bien.. Quelque part par là..

C’est à ce moment précis qu’Alex se plaça à coté de son père,  David tourna la tête vers lui,

  • Mon fils, Alexandre, dit il en s’adressant à Mayann .
  • J’ignorais que vous aviez des enfants, déclara celui-ci étonné, en posant la main sur l’épaule d’Alex.

Le garçon leva les yeux vers lui et le fixa intensément quelques secondes,Mayann retira sa main comme s’il s’était brûlé à son contact .
Puis il l’examina un instant avec un air qui parut très étrange à David, après quoi, il secoua la tête et s’en alla rapidement sans dire un mot .

  • Bizarre, ce gars. .déclara David, d’une voix d’outre-tombe pour amuser son fils .

Alex sourit et lui montra avec son index Laurent qui arrivait au pas de course, trempé .

  • Désolé, vieux, plaida Laurent.
  • Arrête, j’ai envie de te tuer! Donnes moi le café et les gâteaux!

David tendit les croissants à Alex pour qu’il fasse un partage équitable entre eux trois, c’est-à-dire un croissant pour Laurent, le reste pour eux deux..

  • Alors la boulangère? Blonde, Brune? reprit David.
  • Non, cette fois, je suis en retard pour une bonne raison!
  • Ce genre de salades, tu les gardes pour ta femme! Tu oublies à qui tu parles..
  • Robert m’a appelé, c’est toi qui avait raison. .Quelqu’un a été visité le centre des archives nationales pendant que toutes les alarmes sonnaient ici.J’en viens, ils sont tous en panique, là bas! Ils veulent garder le secret total, ils ont exigé que rien ne filtre à la presse de ce cambriolage, alors, je ne sais pas ce qu’ils ont piqué mais ça a l’air plutôt important..
  • Sûrement, un vieux truc poussiéreux.. Tu imagines l’horreur! Le testament de Napoléon a été dérobé!!s’exclama David imitant la voix de son ancienne institutrice, non mais qui ça peut intéresser ce genres de conneries?reprit il plus sérieux.
  • C’est vrai qu’il faut être un peu timbré pour organiser un faux cambriolage au Louvres, histoire d’aller voler un vieux papier aux archives nationales, renchérit Laurent, les sourcils froncés comme s’il essayait de se représenter physiquement quelqu’un capable de faire ça.
  • Au fait,Mayann est là, il est venu me saluer en parfait homme du monde, ah.. oui, j’allais oublier,c’était bizarre, il a complément flippé quand il a vu Alex, t’imagines?
  • C’est vrai qu’il est terrifiant, confirma Laurent avec un sourire ironique en jetant un coup d’œil à Alex qui trempait son croissant dans son chocolat chaud.
  • Non, je te jure il a eu une réaction bizarre! insista David.
  • Hum.. Hum, fit Laurent, dubitatif.
  • On doit le mettre au courant pour le vol aux archives?
  • Oh, je pense qu’ils ont déjà du l’appeler! Ils avaient pas l’air très au point, là bas…enfin, ça doit pas leur arriver tellement souvent, aussi! Le responsable qui m’a reçu, m’a dit qu’il leur manquait une seule pièce ..Il a précisé…unique et inestimable mais il n’a pas voulu me dire ce que c’était exactement..
  • Bon on avance un peu,là,pourquoi tu l’as pas dit avant?
  • Mais je te l’ai dit en arrivant! Tu deviens amnésique, ou quoi?
  • C’est toi qui débloques, vieux! Tu as dit exactement que tu ne savais pas ce qu’ils avaient volé, mais que ça avait l’air important.. le reprit David.
  • C’est pareil.. déclara Laurent, exaspéré.
  • Non, tu as ajouté après le café que c’était une pièce unique et inestimable, ça fait une différence, précisa David.
  • Et, en quoi, s’il te plait?
  • Eh bien, maintenant on sait que ce n’est pas l’œuvre d’un timbré, mais d’un collectionneur mégalo..
  • Si ça peut te faire plaisir, répliqua Laurent, excédé.

Typique! C’était tout à fait Laurent, ça aussi. .Il refusait systématiquement d’avoir tort, avec sa femme ,il appliquait la stratégie du « quoi qu’elle te dise, il faut toujours nier.. »
Mayann revenait vers eux, l’ air féroce, les hommes qui l’accompagnaient devaient presque courir pour rester dans son sillage, car il continuait a aboyer des ordres aux uns et aux autres..
David et Laurent n’entendait que des « Bien, Monsieur.. »,ils se regardèrent en pensant à la même chose; pour un peu, tous ces imbéciles se seraient traînés devant lui ..
Laurent fit semblant de vomir, derrière Alex, en le voyant, David ne put s’empêcher d’éclater de rire,

  • J’aimerais beaucoup savoir ce que vous trouvez si drôle ,Da Silva, demanda Arnaud Mayann d’un ton glacial en se plantant devant lui.
  • Rien qui ne puisse vous amuser,Mayann,j’en suis sûr, rétorqua David du tac au tac.
  • Passons! Vous avez sûrement appris. ... l ’autre chose?

David et Laurent acquiescèrent.

  • Bien, vous savez donc où je me rends maintenant, reprit Mayann ,mes amitiés à votre supérieur.

Et, il repartit comme il était arrivé, au pas de course vers sa superbe voiture, un homme se tenant déjà prêt à lui ouvrir la porte..
David nota que Mayann avait pris soin de ne pas regarder Alex quant il était revenu leur parler. .

  • Je suppose qu’on doit aller voir Grincheux pour faire notre rapport maintenant..
  • Tu dois aller voir Grincheux, pas moi! répondit David d’un ton enjoué, je te rappelle que je ne suis pas censé être en service, ce qui m’arrange bien pour une fois ..je te laisse transmettre les amitiés de Sa Majesté à ce cher Robert..
  • Merveilleuse soirée en perspective ..commenta Laurent, et vous, vous faites quoi ce soir?
  • On doit rentrer, Nadya vient vers vingt heures pour préparer le dîner et corriger les devoirs d’Alex.
  • Nadya, la petite étudiante qui donne des cours particuliers? questionna Laurent d’un ton qui se voulait innocent.
  • N’y penses même pas! Tu n’as pas intérêt à te pointer chez moi ce soir pour me parler boulot, c’est clair?
  • T’es dur, quand même! Tu vas passer la soirée avec une superbe brune qui va cuisiner pour toi; et moi, je vais devoir commander des pizzas parce que Robert va m’obliger à tout revoir au moins vingt fois.. J’ai besoin de  cours particuliers!
  • Courage, mon ami, lui dit David quelque peu théâtral, je t’emprunte ta voiture, j’ai pas envie de prendre le métro, je rencontre trop de gens aujourd’hui…merci,reprit-il en lui prenant les clefs,il les tendit à Alex,
  • Vas-y,je te rejoins dans deux minutes. Alex prit les clefs et se mit à courir pour s’abriter au plus vite dans la voiture..
    David le suivait des yeux ,il se tourna vers Laurent quant son fils fut arrivé à destination,
  • Je plaisantais tout à l’heure.. si tu apprends quelque chose, appelles moi à n’importe quelle heure, je dois t’avouer que cette affaire m’intrigue..
  • C’est vrai que c’est pas commun, approuva Laurent.
  • Et, pour ce que je t’ai dit sur la réaction de Mayann quant il a vu Alex, c’était bizarre, il a eu un geste de recul quand le petit l’a regardé droit dans les yeux. Enfin, je veux dire, surtout venant de lui, ce type brasse des millions, il traite avec des chefs d’Etats et.. il recule devant un gosse de douze ans, tu n’y vois pas quelque chose d’étrange ,toi?
  • Tu veux la vérité?
  • Oui, bien sûr.
  • Je pense que tu délires ...Non, mais c’est vrai! Tu détestes tellement ce type que tu t’imagines des trucs qui pourraient le désacraliser…tu souffres d’un complexe d’infériorité, c’est clair..
  • Depuis quant tu parles comme un psy? Ne me dis pas que tu sors pas avec un psy?
  • Je plaide coupable, répondit Laurent, d’un ton  faussement affecté.
  • Arrière, démon..
    David détestait tous les médecins en général, et les psys en particulier..
  • Bon, j’y vais, le petit m’attends,déclara-t-il.
  • Celui qui terrifie Arnaud Mayann d’un simple regard! ajouta Laurent d’un ton moqueur.
    David le gratifia d’un sourire narquois avant de partir en courant vers la voiture, un exercice extrêmement périlleux car la pluie avait rendu la cour très glissante.
    Il avait failli tomber deux fois avant d’arriver jusqu’à la voiture.
    Son fils relisait les notes qu’il avait prise pendant la visite quand David s’installa côté conducteur, il enclencha le chauffage sitôt la voiture démarrée car il grelottait de froid.
  • Enlèves ton blouson, Alex, il est trempé..
    Ils mirent tous deux leur ceinture et s’engagèrent dans les rues encombrés de Paris.

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